...était tout excité pcq il a failli MOPer (rien de sexuel, c'est juridique)
...aurait aimé inscrire Xtelle et StephQ à la Chorédanse
Je dois avouer ne pas être l’inventeur du concept. La première fois que j’en ai entendu parler, c’était de la bouche d’une amie parisienne, qui elle-même le tenait de quelqu’un d’autre. Son explication était assez floue, mais l’idée m’apparut de suite formidable. Un « poney », m’a-t-elle dit, c’est un mec qui te veut, qui te bade un peu, bref, un mec qui fait du bien à ton amour propre quand celui-ci vient d’être anéanti par une rupture.
Rapportant cette idée avec moi, j’en fis part à E+ qui trouva la parfaite justification du vocable : quand on tombe de cheval, on dit qu’il faut remonter de suite ; mais dans ce cas, autant le faire en prenant moins de risques.
D’aucuns diront qu’il ne s’agit là de rien de plus que le banal « mec de transition ». Ce qui n’est pas tout à fait exact car, à proprement parler, le poney n’est pas notre « mec ». Ce n’est pas pour autant un triste « PC » (« plan cul »), ni même un morne « PCR » (« plan cul régulier »). Non. C’est un poney.
Attention, l’usage du poney peut cependant se révéler d’un maniement délicat.
Ainsi, un poney n’est pas un poulain, et cela malgré son jeune âge (le poney est jeune, par définition). Parfois, la fréquentation trop assidue de l’animal peut laisser penser que, peut-être, il finira par se transformer en étalon. Or, là est l’Erreur, à la fois la plus courante et la plus dangereuse. Un poney ne sera jamais qu’un poney. Sans doute sera-t-il un jour le pur sang de quelqu’un d’autre ; mais il ne le sera jamais pour qui l’a vu poney.
De plus, le poney ne sait pas, et ne doit pas savoir, qu’il est un poney, au risque de le blesser, ce que l’on ne souhaite pas parce qu’il est trop mignon. Il convient en particulier de prendre garde de ses amis gaffeurs ou trop bavards.
Enfin, un mot sur la fin du poney. La logique voudrait que, remis sur les rails, nous lâchions la bride du poney afin qu’il recouvre la liberté de gambader dans les champs. Personnellement, ça ne s’est jusqu’ici jamais passé de la sorte. Soit j’ai commis l’Erreur, soit le poney a repris seul sa liberté. Dans les deux cas, l’apparition du syndrome « Kill the pony » permet, à coup sûr, mais hélas, a posteriori, de remettre en cause le choix initial de la bête.